Bienvenue sur le blog des semelles orthopédiques. Découvrez notre avis sur les semelles KINEPOD, les semelles posturales TEDOP, les semelles actives ORTHES, les semelles proprioceptives, les semelles fonctionnelles et les semelles posturales. Nous vous conseillons aussi en matière de chaussures.
19 Novembre 2014
Après ce petit rappel biomécanique simplifié (Voir la partie précédente), vous avez certainement votre petite idée pour répondre à la question « est-il bon de soutenir le pied ?».
Lorsque vous rentrez dans un commerce de chaussures pour enfants, le 1er conseil que vous recevez est de chausser votre enfant avec des chaussures rigides à tige montante associée à un soutien de la voûte plantaire du pied. Ces chaussures sont présentées comme un gage de qualité, et le commerçant insiste bien sur le fait qu’elles améliorent le développement locomoteur de votre enfant. En tant que parents, vous êtes persuadés et convaincus que ces propos sont fondés puisque vos parents et grands-parents ont aussi entretenu ce même discours. Il est terrifiant de constater que les préjugés culturels persistent et que nous
Chaussure « enfant » rigide à soutien de pied et de cheville
La fonction crée l’organe (Darwin).
Mais que faites-vous donc en achetant de telles chaussures pour votre enfant ? Et bien, c’est un peu comme si vous installiez une minerve à un jeune nourrisson parce qu’il ne peut pas maintenir seul son port de tête. Ses muscles du cou sont trop faibles et Il leurs faudra trois mois pour se développer et devenir assez tonique pour assurer un port de tête correct. Imaginez-vous les conséquences si vous enleviez cette minerve après une année ? Les muscles seraient tellement atrophiés qu’ils ne pourraient jamais assurer le port de sa tête.
Il en va de même pour un pied soutenu de façon prolongée. Il perd sa fonction musculaire et dérègle très rapidement sa proprioception.
Williams (2003) et Murley (2008) ont confirmé dans leurs études que l'activité EMG du muscle Jambier postérieur est nettement diminuée lors du port de semelles orthopédiques de soutien à vocation inverseuse. Leurs études tendent donc à démontrer que le soutien diminue l’activité musculaire.
Muscle jambier postérieur
Pour cette raison, il n’est pas conseillé de forcer un enfant à porter des chaussures rigides de soutien dites « passives », à défaut de le retrouver à l’âge adulte avec une dysfonction de ses pieds. Les conséquences biomécaniques se répercuteront automatiquement par un mal être corporel et des douleurs posturales puisque les pieds ne pourront plus assurer leurs rôles de « ressorts humains » : amortissement, absorption des chocs, adaptabilité, propulsion économique et stabilité posturale.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est estimé que 80 à 90 pourcents de la population présente un trouble plantaire.
Pour les sportifs, la même question se pose. Est-il bon de porter des chaussures anti-pronation ou anti-supination ou/et des semelles orthopédiques passives ?
Pour ces mêmes raisons, il est déconseillé qu’un sportif porte un soutien passif s’il ne souffre pas d’une plainte particulière. Cette fin de phrase doit vous interpeller. Elle sous entend que soutenir le pied a un effet positif pour réduire des plaintes articulaires et/ou musculaires. Un patient ayant une souffrance tissulaire sentira vite les effets bénéfiques d’une immobilisation. C'est-à-dire qu’en limitant le mouvement du pied, les muscles et les articulations seront soulagés par un effet de « repos forcé ». C’est cette immobilisation forcée (au même titre qu’un plâtre) qui permet au tissu lésé de cicatriser et de guérir. Cet effet que l’on nomme « passif » est bénéfique pour assurer une réduction des symptômes, tout comme peut l’être la prise d’un médicament anti-inflammatoire.
Cependant, est-il bénéfique de continuer à ingurgiter des anti-inflammatoires après l’élimination des plaintes, juste par peur que les symptômes réapparaissent ? Pour le soutien du pied, la même logique est applicable. Au-delà de 6 semaines de port « passif », les effets néfastes de l’immobilisation vont vite se faire sentir : atrophie musculaire, inhibition de la proprioception, et raideur articulaire. Cependant les inconvénients ne s’arrêtent pas là. Durant la locomotion, le pied immobilisé perd sa fonction d’amortisseur naturel. Des compensations vont naître aux niveaux des étages supérieurs et vont être la porte ouverte à des pathologies mécaniques.
En somme, le port d’un élément « passif immobilisateur » n’est conseillé que lorsqu’il faut inhiber une structure enflammée, et ce durant une période maximale de 6 semaines en continu afin d’éviter des séquelles articulaires, musculaires et posturales sur le long terme.
Le port passif, inhibant, peut aussi être utilisé dans un but stimulant !
Murley (2008) et Santilli (2009) se sont rendus compte qu’une semelle orthopédique passive positionnant le pied en inversion occasionne, par opposition, un surtravail des muscles éverseurs (dont le long péronier latéral, principal stabilisateur externe de la cheville). Cette semelle est conçue d’un soutien inverseur du talon associé à un soutien inverseur de l’arche interne du pied, elle est par contre totalement dépourvue d’un soutien de l’arche externe du pied. Alors même que le muscle jambier postérieur réduit son activité (par le soutien interne du pied), le long péronier est en surtravail pour stabiliser le pied placé en déséquilibre latéral par les corrections orthopédiques.
Muscle long péronier latéral
Semelle passive à composante inversée : confectionnée avec un soutien interne de la voute interne et du talon. L’absence de soutien de la voûte externe entraîne à la marche une instabilité latérale du pied, qui oblige une réponse du muscle long péronier latéral.
Dans cette optique, il peut être intéressant de travailler durant une séance de rééducation un chef musculaire affaibli en positionnant le pied dans une instabilité contrôlée. Pour ce faire, il faut pouvoir travailler avec un outil thérapeutique modulable, telle que la semelle kinépodique. Cette semelle dite « intelligente» a la capacité d’avoir toutes les fonctions variées nécessaires pour rééduquer un pied : active, passive, adaptable et modulable à volonté.
Christophe OTTE,
Orthokinésiste-Posturologue,
dipl. : podologue, orthopédiste, physiothérapeute-kinésithérapeute, ostéopathe.
Chargé de cours et de formation en Orthokinésie
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